Cultures numériques
Le design génératif

Le design génératif

1871 #inventions

Par rapport aux méthodes classiques de conception, le design génératif consiste à donner des critères à une solution, à un ordinateur, pour aider le concepteur à réaliser un objet ou une fonction. Traditionnellement, on passe par une phase de design quand on veut créer un objet. On va le dessiner soit dans sa forme actuelle, soit dans la forme qu’on souhaite lui donner, puis on va faire tout un travail d’adaptation du concept à l’outil industriel. 

Avec le design génératif, on ne va pas passer par cette phase de dessin mais donner à l’ordinateur des contraintes et des objectifs, qui peuvent être de type volumique : « propose-moi une forme dans cet espace donné ». Ensuite, il peut y avoir des contraintes de poids et de matière, pourquoi pas de prix, ou bien des contraintes mécaniques. À partir là, la solution va analyser et combiner l’ensemble de ces critères pour aboutir à des milliers voire des millions d’options possibles, basées sur l’ensemble des objectifs et contraintes. Elle arrivera finalement à un sous-ensemble d’options qui semblent les plus proches de ce que le concepteur aura demandé. Puis le travail du concepteur sera justement d’analyser ces options et de sélectionner celles qu’il lui semble le plus intéressant d’industrialiser. L’approche est complètement différente.

Par exemple chez General Motors : 150 designs ont été créés et étaient 40% plus légers et 20% plus robuste que le support actuellement utilisé !

La première trace de l’utilisation d’une telle méthode semble remonter à l’année 1871. En effet, Edouard Gand, technicien et ingénieur du textile de Amiens utilisera en cette année son métier à tisser pour créer un système capable d’improviser des motifs grâce à quelques modification sur ce dernier.